Le séquoia «Red Wood» de Vals-les-Bains
Le séquoia de Vals-les-Bains « Red Wood » est un séquoia semper-virens. Il mesure 54 mètres de haut et près de 10 mètres de circonférence. Ce séquoia a été classé « arbre remarquable de France » par l’association A.R.B.R.E.S (Arbres – Remarquables – Bilan – Recherches – Etudes – Sauvegarde). Cette association œuvre pour que les arbres remarquables de France soient reconnus comme partie intégrante du patrimoine national (les arbres remarquables sont répertoriés en forêt publique depuis plus d’un siècle. Le premier inventaire en forêt domaniale a été réalisé en 1911. Il fut mis à jour et complété en 1935. Un nouveau recensement a été lancé par l’Office National des Forêts en 1995.).
Malgré sa taille impressionnante, qui fait de lui le plus grand séquoia semper-virens d’Europe, il n’est encore qu’un adolescent. Le séquoia est le plus grand arbre connu. Il peut, adulte, atteindre et dépasser les 110 mètres de haut. Il a été vraisemblablement planté en 1867 par les architectes-paysagistes Luizet, père et fils. Ces architectes-paysagistes qui ont d’ailleurs entrepris la création des parcs de Vals-les-Bains à la fin de l’année 1866. Toutefois sans trop de risques, on peut lui ajouter entre 10 et 15 ans. En effet, les séquoias originaires de Californie ont été importés en France à partir de 1860. Cela dans le but d’agrémenter les maisons bourgeoises et les parcs publics. Ceci est confirmé par l’existence à Aspres-sur-Buëch (05) de deux séquoias géants « Big trees », séquoia-dendron giganteum, classés arbres remarquables de France. Comme notre « Red Wood », ils ont été importés de Californie et plantés en 1880.
Autrefois, les séquoias, parfois appelés washingtonia ou wellingtonia, étaient indigènes en Europe (des restes fossiles ont été trouvés). Avec d’autres arbres, ils ont disparu lors des ultimes glaciations (Weichsel et Würm), en raison des obstacles presque insurmontables des chaînes de montagnes coupant le continent d’Est en Ouest que seules les graines les plus légères purent franchir. Ceci contrairement à l’Amérique du Nord où la végétation est analogue aujourd’hui à celle de l’ère préglaciaire, car les montagnes sont orientées Nord-Sud. Les plantes purent se replier dans les régions méridionales tempérées, puis reconquérir le terrain perdu avec le réchauffement climatique. Pour cette raison en Amérique du Nord on dénombre plus de 800 espèces arborescentes. Alors qu’en Europe, sur 180 espèces ligneuses de jadis, seule une cinquantaine peut être qualifiée d’arbres.