Le Calvaire de Vals-les-Bains, une idée de promenade
A Vals-les-Bains, il existe de nombreux buts de promenade. Comme par exemple, le parc thermal, le centre ville et ses œuvres d’art, le quartier du Château et son belvédère, le massif forestier communal et sa « maison de l’eau », le Calvaire… Il est bien difficile d’en recommander un plus qu’un autre. Tous ont leur charme.
Le Calvaire de Vals-les-Bains, un lieu chargé en histoire et en art
Mais, pour les amateurs d’art et d’histoire locale, celui-ci du Calvaire a l’avantage de concilier leurs deux centres d’intérêts. Offrant un joli point de vue sur la ville, le site fait découvrir les œuvres de l’artiste Bernadette Soufflet. En 2007, à la demande de la municipalité, Bernadette a remplacé les 14 stations du chemin de Croix, dont la plupart étaient endommagées ou disparues, par des mosaïques colorées au style épuré et contemporain.
Par ailleurs, la visite donne l’occasion de plonger dans l’époque de l’édification du calvaire. Et pour les plus imaginatifs, de ressentir les émotions de son constructeur Louis Malmazet.
Louis Malmazet, constructeur du Calvaire de Vals-les-Bains
Vers 1732, Louis Malmazet, chirurgien, souffrait d’une longue et cruelle maladie. Les remèdes les plus énergiques étaient demeurés impuissants. Une nuit ses douleurs étaient intolérables, sa garde-malade pieuse et dévouée, à bout de ressource, l’exhorta à la résignation. Elle lui rappela la passion du Seigneur et en l’engagea à placer son espérance en Saint-Martin, patron de la paroisse.
M. Malmazet n’était pas catholique et ne croyait pas à l’intercession des saints. Cependant, brisé par la douleur et pressé par sa garde-malade, il promit de prier. Il fit même le voeu de revenir à la religion de ses ancêtres, s’il recouvrait la santé. Peu de temps après, il s’endormit d’un paisible sommeil, à son réveil les souffrances avaient disparu, il put se lever, et bientôt reprendre ses promenades.
Étonné d’un si prompt rétablissement et ne pouvant l’attribuer qu’à l’effet de ses promesses, il ne songea plus qu’à les remplir fidèlement. Il fit le voyage de Jérusalem, visita les lieux saints et revint croyant et bon catholique. Un jour qu’il se promenait, ses yeux se fixèrent sur le mamelon placé entre la Volane et le ruisseau du Voltour. Il fut frappé par la ressemblance de ce lieu avec le Golgotha. Ce fut pour lui une révélation.
Aussitôt son plan est dressé, il va reproduire à Vals le calvaire de Jérusalem. En quelques jours, la montagne et les terres qui l’entourent devinrent la propriété de M. Malmazet. Il y construisit une chapelle et y fit ériger le chemin de Croix. Le 25 janvier 1735, le clergé paroissial en célébrait solennellement la dédicace. Ce lieu, appelé terroir de Chanaleilles, prit le nom de Calvaire qu’il porte encore aujourd’hui. Le même jour, il fondait la chapelle de Labégude, elle était située à l’emplacement de l’église actuelle.